Exposition Michel Sicard- Le Temps des Flux - Peintures et Desseins
Vernissage: Samedi, 11 décembre, 16 h à 21 h
- Galerie Annie Wable - 4 rue Thiers, 59000 Lille -
Communiqué de presse
Michel Sicard est un artiste qui s'est toujours situé aux limites des genres, ou dans des expériences multimédia. Il travaille sur les signes et les flux qui immobilisent ou vectorisent le monde, avec des taches, des giclures, des aspersions ou des litanies de couleurs s'interpénétrant. Il a créé des environnements chromatiques où dominent la mise en évidence du geste, parfois violent, ainsi que le croisement des écritures, voire du graffiti, et de l'image plastique.
Depuis 1984 où il réside comme Boursier-résident à la Villa Arson (Nice), il enchaîne les expositions et les commissariats d'exposition, qui l'amènent de Londres (Institute of Contemporary Art, 1986), à Rome (Villa Medicis, 1987) à New York (Ecole française de New York University, 1988), à Avignon (Médithèque Ceccano, 1991), à Bruxelles (Bibliotheca Wittockiana, 1992), à Berlin (Institut français, 1994) à Cagnes-sur-Mer (Musée -Château, 1997), à Bucarest (Musée-Palais de Mogosoaia, 2008). Il mêle avec la même inventivité l'écrit et le peint, la peinture de grand format et le livre d'artiste. Michel Sicard entretient dans l'art contemporain un espace de dialogue entre les cultures, quelquefois par des collaborations avec d'autres artistes, voyageant d'Occident en Orient. Ainsi les musées des grandes métropoles asiatiques l'ont-ils souvent accueilli : Séoul (Seoul Arts Center, 2004), Harbin (Galerie de l'Université Normale, 2008), Nankin (Museum of Art, 2008), Pékin (The Art Gallery of China, National Academy, 2010). Ses oeuvres figurent dans les grandes collections publiques.
Il présente à Lille, à la galerie Annie Wable animée par Etienne Wable, ce mois de décembre 2010, des séries récentes de peintures à l'acrylique et de de dessins qui oscillent entre l'explosion visuelle (ses Espaces sidéraux) et l'aventure poétique (un hommage au poète Jude Stéfan), l'expérimentation calligraphique et l'espace de recuillement. Ses thèmes de prédilection sont des grilles (série Grilles et fumées) et des lignes cursives, des têtes et des entrelacs, des tressages et des vibrations en des flux tendus comme des cordes, qui dessinent de grands espaces intersidéraux. Cataclysmes, passages et brassages emportent le regard dans des zones denses ou floues, où des regards naissent, l'esprit s'interroge sur le devenir du monde et de la matière rendue aérienne, implosive et flottante, parfois se diluant, s'effaçant, comme pour en appeler à la formation de nouveaux astres, ou d'espaces silencieux purement mentaux, se présentant comme des exercices de méditation.
Sur un mur de la galerie l'artiste a installé L'épaisseur du rien (2009), un ensemble de dessins qui ne s'agencent pas de façon sérielle, mais dispersive, confrontant "écrivures" (écritures sans la lettre), têtes labyrinthiques et aphorismes, tous aspergés d'un lavis d'encre, qui donne l'impression d'un grand serpent qui se contorsionne vers un avenir d'ombres palpitantes et de langage ramassé comme un cri.